Le Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l'optique) était convié au ministère de la Santé le 15 septembre dans le cadre du Comité de suivi de la réforme «100% santé». A cette occasion, le syndicat a souligné que les verriers et les lunetiers se sont mobilisés pour que la réforme deviennent une réalité dans le secteur de l'optique. Ils ont collectivement joué le jeu et répondu aux attentes des pouvoirs publics et des porteurs en proposant plus de 1 000 références de verres et des milliers de montures en classe A.
Le succès de la réforme est d'ailleurs corroboré par les chiffres du ministère de la Santé lui-même : 17,7% des lunettes remboursées par l’Assurance Maladie Obligatoire en janvier-février 2020 relevaient du «100% santé», alors que le dispositif n’a vraisemblablement pas encore atteint son rythme de croisière.
Le GIFO a toutefois rappelé le prix payé par la filière de fabrication pour le succès de cette réforme, alors que ces verres et ces montures «100% santé» ne sont pas fabriqués en France. Le syndicat n'a pas manqué de pointer la difficile quadrature du cercle pour un Gouvernement récemment engagé en faveur de la relocalisation des capacités de production en France, notamment s’agissant des industries de santé.
Alors que la filière est durement fragilisée en 2020 par la mise en place du «100% santé» lui-même, ses dysfonctionnements opérationnels du début d’année et l ’impact de la crise sanitaire, le GIFO a demandé au ministère de la Santé de reporter l’exigence d’un code fabricant pour le remboursement d’une lunette afin de ne pas exposer les entreprises à un potentiel nouveau chaos technique au 1er janvier 2021, que les entreprises ne seraient pas en capacité de supporter. Cette demande est également soutenue par les syndicats d’opticiens.