L'AOF estime préoccupante la santé visuelle de nombreux Français puisque 59% d'entre eux résident dans un désert médical pour les ophtalmologistes (source Que choisir). Elle souligne également que la situation ne va, à priori, pas s'améliorer dans les années à venir puisque, selon les données du Snof (Syndicat National des Ophtalmologistes de France, la majorité des nouveaux ophtalmologistes s'installent dans des zones urbaines déjà bien pourvues.
Par ailleurs, selon l'AOF, le fait de faire appel aux orthoptistes pour résoudre le problème ne répond pas à la demande puisque ces professionnels les orthoptistes sont principalement installés dans les mêmes zones que les ophtalmologistes.
La solution de l'AOF
Le syndicat souhaite l'ouverture de la téléexpertise aux opticiens. Il estime que cela pourrait permettre de prendre en charge 5,4 millions de patients supplémentaires, les opticiens étant nombreux (44146 opticiens diplômés en France, en 2022, selon la Drees) et bien répartis sur l'ensemble du territoire.
Néanmoins, il conditionne cette ouverture à la mise en place:
- d'un cadre législatif comprenant des règles claires définissant les compétences et les responsabilités des opticiens.
- d'une réforme de la formation des opticiens pour une montée en compétences, avec un niveau Licence.
En parallèle, l'AOF souhaite que le rôle légal de l'opticien en cabinet médical soit, lui aussi, défini.