Edouard Philippe visite le site Zeiss de Fougères

Le 30 Mai 2024

L’ancien Premier Ministre et maire du Havre s’est rendu, hier, à Fougères (35) pour découvrir le site de fabrication de verres Zeiss. A cette occasion, différents sujets ont pu être abordés, de la technicité de production d’un verre au volet RSE. Nicolas Sériès, président de Zeiss France, est revenu sur les investissements réalisés, en France, par la société et sur le marché français de l’optique.

IMG_0156

Une entreprise au statut particulier

Le Groupe Zeiss, qui emploie 43 000 employés et réalise un CA de 10Mds€, appartient à la Fondation Carl Zeiss. Ceci lui permet de dédier une part importante de son CA à la recherche et l’innovation dans différents domaines (IA, biotechnologies, efficience des ressources, etc.).

En France, Zeiss est présent sur différents segments : verres optiques, domaine médical, microscopie et métrologie grâce à plus de 1000 collaborateurs. Le groupe continue d’investir dans l’Hexagone, notamment dans son usine de La Rochelle, qui fabrique des implants intra-oculaires. Grâce à un investissement global de 110M€, le site va multiplier par cinq sa capacité de production d’ici 2030, créant plus de 300 emplois.

Une visite "découverte"

edouard philippe zeiss DR Bruno
Au sein du showroom, Edouard Philippe a pu découvrir les différents outils mis à disposition par Zeiss pour permettre aux opticiens de proposer des verres toujours plus techniques. La visite s’est poursuivie dans l’atelier, où Christophe Belin, Directeur des opérations, a détaillé le processus de fabrication d’un verre. 27 heures sont nécessaires pour cela et l’usine produit près de 5 000 verres par jour. L’ancien Premier Ministre s’est dit impressionné.

Je pensais que l’on adaptait un peu le verre mais, en réalité, il y a une création de produit unique. 

La visite s’est terminée par le service clients de Zeiss dans lequel 80 collaborateurs sont en contact avec les opticiens français, ce qui offre une qualité de services reconnue.

Des échanges constructifs

L’évènement a donné lieu à de nombreux échanges et a mis en lumière les problématiques de la filière. Nicolas Sériès a ainsi souligné que « l’écosystème législatif est un enfer car il change tout le temps, est complexe et contraignant. Or, nous avons besoin de stabilité, notamment pour les investissements, qui nécessitent une certaine confiance. C’est la première contrainte. Ensuite, (…) on doit innover pour continuer à apporter aux opticiens des produits à valeur ajoutée, (…) qui justifient d’être fabriqués en France. » Il est également revenu sur le 100% Santé qui tend à privilégier la vente de verres de verres importés, moins onéreux, mais a cependant souligné que les réseaux de soins, en promouvant les produits OFG, ont poussé les verriers à augmenter leur capacité de production en France. Il s’est toutefois dit inquiet de l’incertitude législative actuelle, avec, notamment, la question de la création d’une « grande sécurité sociale » qui mettrait la filière en difficulté.

Edouard Philippe s’est montré attentif à ces problématiques et sensible aux efforts entrepris par Zeiss pour fabriquer toujours plus de verres OFG et pour embaucher de nombreux jeunes.