Un métier jeune et féminin
Les moins de 40 ans représentent plus de 60% de l’effectif total, avec une nette féminisation de la profession (59% de femmes au total). Ainsi, 55% des plus de 50 ans sont des femmes, mais ce chiffre atteint 62% pour les 30-40 ans et 75% chez les moins de 30 ans. Le métier reste relativement jeune avec un âge moyen de 37 ans (39,2 pour les hommes/ 35,7 pour les femmes).Néanmoins, comme pour d’autres secteurs, les femmes entreprennent moins que les hommes, quel que soit leur âge. Toutes générations confondues, 62% des hommes sont salariés contre 85% des femmes.
Dans le détail, la différence est moindre pour les moins de 30 ans (95% de salariés chez les hommes/ 97% chez les femmes), mais s’accentue avec l’âge. Chez les 30-40 ans, seule une femme sur 10 a choisi une activité libérale, non salariée, contre un homme sur 5. Dans la tranche d’âge suivante (30-50 ans), ces chiffres grimpent, mais restent très masculins (25% de femmes et 41% des hommes entrepreneurs). Enfin, pour les plus de 50 ans, un tiers des femmes et la moitié des hommes sont libéraux.Une répartition très variable
Sur l’ensemble du territoire, la densité moyenne est de 65 opticiens pour 100 000 habitants, en légère augmentation (62,22 en 2023). Mais des disparités demeurent. Ainsi, en Ile-de-France, Paris compte une densité de 134 alors que la Seine-Saint-Denis (39,40), le Val-d’Oise (43,16), l’Essonne (48,10) et le Val-de-Marne (50,18) sont nettement moins pourvus. En région, la Corse ferme la marche avec des densités de 28,83 en Haute-Corse et 34,16 en Corse-du-Sud. L’Eure (45,42), la Dordogne (45,94), le Cher (47,09) et l’Aube (48,29) restent en retrait. A l’inverse, le Rhône (84,33), la Vendée (82,34), la Haute-Garonne (82,22), l’Ille-et-Vilaine (81,71) et la Loire-Atlantique (81,08) tiennent le haut du classement. Du côté des DROM-TOM, la Guadeloupe (55,34), la Martinique (52,35) et La Réunion (53,03) s’en sortent bien, à l’inverse de la Guyane (17,6) et de Mayotte (9,87).