La France comptait 44238 opticiens en début d’année

Le 09 Décembre 2024

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) vient de publier les chiffres de la démographie médicale des professions de santé au 1er janvier 2024. Elle comptabilise 44238 opticiens, soit une hausse de 4,5% par rapport à 2023.

Image par Wolfgang Kebsak de Pixabay

graphique 1
Ces chiffres incluent les opticiens-lunetiers inscrits dans le répertoire Adeli comme étant actifs occupés au 1er janvier 2024 et âgés de moins de 62 ans.

Un métier jeune et féminin

graphique 2opticien par age et genre
Les moins de 40 ans représentent plus de 60% de l’effectif total, avec une nette féminisation de la profession (59% de femmes au total). Ainsi, 55% des plus de 50 ans sont des femmes, mais ce chiffre atteint 62% pour les 30-40 ans et 75% chez les moins de 30 ans. Le métier reste relativement jeune avec un âge moyen de 37 ans (39,2 pour les hommes/ 35,7 pour les femmes).

Néanmoins, comme pour d’autres secteurs, les femmes entreprennent moins que les hommes, quel que soit leur âge. Toutes générations confondues, 62% des hommes sont salariés contre 85% des femmes.

graphique 3 entreprenariat par gere et age
Dans le détail, la différence est moindre pour les moins de 30 ans (95% de salariés chez les hommes/ 97% chez les femmes), mais s’accentue avec l’âge. Chez les 30-40 ans, seule une femme sur 10 a choisi une activité libérale, non salariée, contre un homme sur 5. Dans la tranche d’âge suivante (30-50 ans), ces chiffres grimpent, mais restent très masculins (25% de femmes et 41% des hommes entrepreneurs). Enfin, pour les plus de 50 ans, un tiers des femmes et la moitié des hommes sont libéraux.

Une répartition très variable

Sur l’ensemble du territoire, la densité moyenne est de 65 opticiens pour 100 000 habitants, en légère augmentation (62,22 en 2023). Mais des disparités demeurent. Ainsi, en Ile-de-France, Paris compte une densité de 134 alors que la Seine-Saint-Denis (39,40), le Val-d’Oise (43,16), l’Essonne (48,10) et le Val-de-Marne (50,18) sont nettement moins pourvus. En région, la Corse ferme la marche avec des densités de 28,83 en Haute-Corse et 34,16 en Corse-du-Sud. L’Eure (45,42), la Dordogne (45,94), le Cher (47,09) et l’Aube (48,29) restent en retrait. A l’inverse, le Rhône (84,33), la Vendée (82,34), la Haute-Garonne (82,22), l’Ille-et-Vilaine (81,71) et la Loire-Atlantique (81,08) tiennent le haut du classement. Du côté des DROM-TOM, la Guadeloupe (55,34), la Martinique (52,35) et La Réunion (53,03) s’en sortent bien, à l’inverse de la Guyane (17,6) et de Mayotte (9,87).