Cette annonce de l'Association des Optométristes de France fait suite à la présentation du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2022 en fin de semaine dernière.
En effet, alors le rapport IGAS-IGAENR, publié en septembre 2020, proposait de s'appuyer sur l'ensemble des acteurs de la filière visuelle pour améliorer l'accès aux soins, le Gouvernement a privilégié le recours aux orthoptistes, au détriment de l'opticien. Ainsi, selon le PLFSS 2022, les orthoptistes seraient autorisés à prescrire des lunettes ou des lentilles de contact pour les corrections faibles. Une proposition jugée insuffisante par l'AOF qui déplore que les propositions permettant de faire émerger l'opticien de santé n'aient pas été retenues.
"Cet arbitrage est catastrophique pour l’accès aux soins de la population Française. Nous nous interrogeons sur la véritable volonté du ministère de la Santé et du ministre Olivier Véran à améliorer significativement l’accès aux soins dans notre filière." indique Yannick Dyant, Président de l’Association des Optométristes de France.
Il poursuit: "D’autre part, les divisions syndicales de notre profession sont une grande source d’inquiétude pour l’AOF. Celles-ci semblent être en grande partie responsables de ce résultat.
Malgré de nombreux points de convergence évidents, alors que tous les acteurs ont réalisé un travail considérable pour valoriser le rôle paramédical de l’opticien, et pour développer ses compétences vers la santé, nous avons finalement été inaudibles."
C'est pourquoi l'AOF appelle l’ensemble des acteurs de la profession à créer rapidement un Conseil National Professionnel (CNP), regroupant les syndicats et les associations professionnelles, pour représenter l'opticien dans sa diversité. L'Association appelle "à faire taire les divergences et les egos, pour ne parler que d’une seule voix forte et claire auprès des pouvoirs publics, à travers ce CNP".