Parmi les propositions contenues dans ce pacte, certaines concernent, bien sûr, la filière optique.
Ainsi, pour fluidifier l'accès aux soins visuels, deux pistes sont retenues:
- Généraliser l'expérimentation permettant l’intervention des opticiens-lunetiers en EHPAD. Cette expérimentation est en place, depuis 2022, en Normandie et Centre Val-de-Loire. Elle devait prendre fin le 31 décembre 2024, mais a été prolongée d'un an.
- Faciliter l'adaptation des primo-prescriptions par les opticiens tout en contrôlant les professionnels engagés.... Les opticiens pouvant déjà adapter une primo-prescription, la finalité de ce point reste assez mystérieuse.
Le Gouvernement indique également vouloir "Déployer davantage d'assistants médicaux", en augmentant la capacité de formation et en élargissant leurs missions pour qu'ils puissent rélaiser certains actes du quotidien. D'ici 2028, 15 000 assistants médicaux devraient être déployés.
Enfin, l'accès aux professions paramédicales devrait être facilité en parallèle du développement de nouveaux actes, notamment le retrait de bouchon pour les audioprothésistes.
Le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) salue "un plan d'action ambitieux en faveur de l'accès aux soins". Le syndicat souligne les efforts visant à diversifier l’origine géographique et sociale des étudiants en santé et accueille positivement le soutien affiché à la simplification des protocoles de coopération. Il évoque également la généralisation de l’expérimentation des opticiens en EHPAD, dans laquelle il voit l’opportunité de structurer une prise en charge visuelle complète, réunissant enfin les « 3 O ». Par contre, le SNAO trouve que le plan du Gouvernement est, encore une fois, trop centré sur la démographie médicale, alors que les professions paramédicales représentent un vrai potentiel immédiat pour fluidifier le parcours de soins.