Optikid est le réseau d’opticiens spécialistes de l’enfant de LUZ. Il compte aujourd’hui 210 magasins. Ces professionnels bénéficient d’une formation spécifique, dont une partie est consacrée aux enfants handicapés, de conférences médicales et scientifiques, et d’outils de communication dédiés. L’objectif est d‘offrir un accueil sur mesure à chaque enfant et de prendre soin de sa vision. Fort de son expérience terrain, Optikid vient de publier un Panorama sur la santé visuelle des enfants en collaboration avec de nombreux experts. Le document dresse un état des lieux des problématiques liées à la vision de l’enfant et revient sur l’importance de la prévention.
Un dépistage à améliorer
« Même si les enjeux liés à la santé visuelle de l’enfant, particulièrement entre 3 et 6 ans, sont connus, nous sommes loin d’être au clair concernant l’organisation et le financement du dépistage et du suivi de la vision de l’enfant. » souligne le Dr Christophe Orssaud, Ophtalmologue pédiatrique à l’hôpital Necker-Enfants malades et Responsable de centre de référence des maladies rares en ophtalmologie (OPHTARA) (Hôpital Européen Georges Pompidou). Un constat partagé par Aline Gamrasni, opticienne à Paris et créatrice du réseau Optikid : « Beaucoup de parents passent à côté du contrôle de la vue avant 3 ans… Il serait souhaitable qu’il ait un statut analogue à celui des vaccins, pour en faire un véritable réflexe de prévention. » Elle plaide pour un ajout dans le carnet de santé. En effet, un dépistage précoce est essentiel, notamment dans les cas d’amblyopie qui, si elle n’est pas traitée avant 6 ans, peut entraîner une perte irréversible de la vision d’un œil. Or, elle représente 30% des cas parmi les enfants présentant un trouble visuel avant 6 ans et les trois quart d’entre eux ne se plaignent pas.
Les enquêtes et les nombreux témoignages d’experts rassemblés dans le Panorama Optikid, montrent qu’une progression est possible mais seulement si elle est collective et qu’elle donne la priorité à l’intensification de l’information.
Quelques chiffres
Les chiffres du baromètre de l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue (AsnaV) sont révélateurs :
- 60% des Français et 55% des parents n’ont jamais entendu parler de l’augmentation de la myopie chez les enfants et les jeunes.
- Seuls 38% des parents estiment qu’un premier contrôle de la vue doit avoir lieu entre un et trois ans, et moins de la moitié (47%) entre 4 et 6 ans.
- Près d’un tiers (30%) des parents ignorent que la myopie forte dans l’enfance peut entraîner de graves complications à l’âge adulte.
Comme première source d’information, les parents citent les ophtalmologistes (44%), suivis des opticiens (26%), médecins généralistes (15%), orthoptistes (14%), puis dans une moindre mesure des pédiatres (9%) et pharmaciens (6%).
« Si les orthoptistes sont aujourd’hui bien connus du grand public, c’est souvent pour leur rôle auprès des ophtalmologistes. Pourtant, nos compétences en matière de dépistage visuel des petits sont essentielles par le biais des bilans orthoptiques notamment, pris en charge à 60%. » rappelle Charlotte Creux, cadre orthoptiste, Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild à Paris et formatrice Optikid.
Optikid poursuit donc ses actions pour mettre la santé visuelle des enfants au cœur de la santé publique avec notamment ce Panorama, nouvelle forme de communication ouverte, documentée et optimiste. « Outre une certaine idée de l’excellence des équipements dont les enfants doivent bénéficier, cette communauté est aujourd’hui réunie par une “cause” à porter dans le débat public, face à l’actualité des écrans, face à l’urgence d’une meilleure prévention, face aux difficultés éprouvées par les parents : celle du contrôle visuel précoce. » conclut Jérôme Schertz, Président-directeur général LUZ optique.
