La téléconsultation bénéficie d’une notoriété importante dans la profession (91%). L’adoption de cette solution qui repose sur un échange en visioconférence entre le patient, présent en magasin, et un ophtalmologiste à distance, grâce à une cabine dédiée, reste cependant limitée. Seuls 7% des opticiens interrogés se disent prêts à y investir. Les raisons avancées : le coût (environ 1 500 € par mois sur 5 ans), le manque de place pour l’installation, et le rôle de l’opticien durant l’examen, perçu comme trop passif.
A l’inverse, la téléexpertise n’est connue que par 55% des opticiens. Dans cette configuration, l’opticien réalise l’examen de vue et collecte les données nécessaires. Il les transmet à un ophtalmologiste qui fournit un avis médical, des conseils de prévention personnalisés et, s’il n’y a pas de contre-indications, une prescription de lunette et/ou de lentilles. Cette solution semble plus attractive pour les opticiens, qui ont un rôle plus actif que dans la téléconsultation. 15% d’entre eux proposeraient déjà la téléexpertise selon Lyleoo (3 fois plus que la téléconsultation) et un sur trois envisagerait de s’équiper (4,5 fois plus que pour la téléconsultation). Enfin seuls 10% des opticiens distinguent clairement les deux dispositifs. Le coût est aussi méconnu. Celui de la téléexpertise est estimé à 529 € par mois, alors que le prix réel tourne autour de 289 €. À l’inverse, le coût d’une cabine de téléconsultation est souvent sous-estimé : évalué à 1 275 € mensuels, il est, en réalité, proche de 1 500 €.
Dans les zones où les délais pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste sont particulièrement longs, plus de 50% des opticiens se déclarent intéressés.
Pour Lyleoo, ces chiffres indiquent que la téléexpertise pourrait devenir un maillon central de l’organisation des soins visuels en France.