Télémédecine dans la filière visuelle : des assises décevantes

Le 18 Novembre 2025

Lancés en juin dernier, par la Caisse nationale de l’Assurance Maladie et la Direction générale de l’offre de soins, les Assises de la télémédecine affichaient un programme ambitieux avec différents ateliers thématiques en région. L’un d’eux était consacré aux filières visuelle, bucco-dentaire et auditive et avait lieu le 14 novembre à Caen. Une journée décevante pour les opticiens dont la place au sein des protocoles de télémédecine ne semble pas ou peu envisagée.

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Les assises de la télémédecine ont pour objectif de faire des propositions au ministre de la santé, pour développer, de façon maitrisée, la téléconsultation en France. Il s’agit d’identifier et de soutenir ses usages afin d’améliorer la qualité des soins. Différents acteurs y sont associés :professionnels de santé, patients, institutions et opérateurs. Les conclusions des travaux menés tout au long de ces assises permettront de poser les bases de recommandations, adaptées aux besoins des patients.

Sur le papier, l’évènement du 14 novembre était donc plein de promesses. Mais force est de constater qu’il est loin d’avoir répondu aux attentes des opticiens. Les interventions ont essentiellement consisté en des retours d’expériences régionales en télémédecine alors que le public ; essentiellement constitué des 3O, semble déjà au fait, des différents protocoles existants. La plupart de ces derniers étant basés sur une coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes. Hugues Brégaint, opticien, a cependant pu expliquer l’expérimentation en Ehpad à laquelle il participe.

Cette litanie de protocoles a laissé peu de places à d’éventuels débats. Les opticiens, qui disposent pourtant d’un maillage territorial fort, même au cœur des déserts médicaux, ne semblent pas, ou peu, être envisagés comme un maillon de la télémédecine, même si un certain nombre d’entre eux sont déjà équipés de solutions de téléconsultations. Seuls une collaboration orthoptistes/ophtalmologistes paraît envisagée, mais il convient d’attendre le mois de janvier pour savoir quelles orientations les Pouvoirs-Publics vont prendre sur ce sujet.