Avantages et inconvénients de l’assurance-vie
Rappelons tout d’abord les avantages et inconvénients de l’assurance-vie:
Avantages
- Limitation des risques grâce aux fonds en euros offrant une garantie en capital.
- Rémunération annuelle garantie pour les fonds en euros.
- Diversification du patrimoine.
- Pas de plafond de versement.
- Le capital est disponible à tout moment.
- Seule la part d’intérêt comprise dans un rachat est imposée fiscalement.
- Les produits financiers des contrats d’assurance-vie sont imposés à 12.8% (qui est réduit à 7.5% à partir de 8 ans) ou en cas d’option globale du contribuable, au barème progressif de l’IR.
- Après 8 ans, en cas d’option d’imposition au barème progressif, un abattement annuel de 4600€ pour une personne seule et 9200€ pour un couple est appliqué sur l’assiette de taxation (hors prélèvements sociaux).
- La fiscalité successorale est très attractive.
Inconvénients
- Les frais d’entrée et de gestion peuvent s’avérer élevés.
- La valeur en unités de compte investie en actifs immobiliers situés en France entre dans l’assiette de taxation pour l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière).
Exemple de souscription d’un contrat d’assurance-vie pour valoriser son patrimoine:
Monsieur Martin est âgé de 55 ans, il est veuf et a deux enfants. Il a une situation professionnelle stable et des revenus confortables. Il vient de percevoir le fruit de la vente d’un bien immobilier locatif. Il s’interroge sur la façon dont il pourrait replacer le capital. Il envisage d’acquérir un nouveau bien immobilier.
- S’il acquiert un actif immobilier
Il percevra à nouveau des loyers qui lui apporteront des revenus complémentaires dont il n’a pas besoin, et qui seront fiscalisés. Il devra assumer les frais de gestion locative, et supporter les coûts de travaux inhérents à chaque bien immobilier.
- S’il souscrit un contrat d’assurance-vie
La souscription d’un contrat d’assurance-vie permettra à Monsieur Martin de choisir ses supports pour placer son capital. Il pourra ainsi opter pour un fond euros lui assurant une garantie en capital et un rendement sécurisé, ou bien diversifier son contrat avec des unités de compte permettant un rendement plus important mais comportant un risque. A tout moment, un arbitrage des fonds de son contrat en fonction de ses objectifs patrimoniaux est possible.
Le contrat d’assurance-vie n’apporte aucune contrainte de gestion et Monsieur Martin n’acquittera de la fiscalité qu’en cas de retrait sur son contrat en dehors des prélèvements sociaux sur les fonds euros qui sont acquittés chaque année lors de l’inscription en compte des intérêts.
Il pourra en outre bénéficier d’une fiscalité avantageuse en cas de retrait ou de décès.
Comparaison des deux stratégies
IMMOBILIER LOCATIF
- Frais d’acquisition, de souscription et de gestion : le coût peut s’avérer élevé entre les frais d’acquisition, les impôts fonciers, l’entretien du bien, les assurances et frais en cas de mandat de gestion…
- Nature des revenus : les revenus entrent dans la catégorie des revenus fonciers
- Modalités de perception des revenus : la perception des loyers se fait mensuellement
- Gestion : complexe
- Disponibilité de l’épargne : l’actif est peu liquide. Pour récupérer le capital, il faut vendre le bien, ce qui peut s’avérer long.
- Aléas / Risques : les revenus sujets aux vacances locatives, aux travaux…
- Imposition des revenus : les revenus fonciers nets sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu + Prélèvements sociaux au taux de 17,2 %
- Avantage fiscal : il est possible d’investir dans le cadre d’un dispositif défiscalisant (ex. : Pinel, Malraux, Monuments historiques…)
- IFI : le bien immobilier entre dans l’assiette de taxation de l’IFI
- Points forts : le bien peut être conservé et le patrimoine se revalorise. L’achat d’un immobilier en direct offre la possibilité d’avoir recours à l’emprunt permettant un effet de levier.
- Sortie / Date de perception des revenus : immédiat.
- Situation au décès : le bien immobilier entre dans l’actif de succession.
ASSURANCE-VIE
- Frais d’acquisition, de souscription et de gestion : la souscription d’un contrat d’assurance entraine des frais d’entrée, de gestion et d’arbitrage.
- Nature des revenus : le souscripteur perçoit des intérêts.
- Modalités de perception des revenus : le souscripteur peut réaliser des rachats partiels à tout moment. Ces rachats peuvent aussi être programmés à l’avance.
- Gestion : souple.
- Disponibilité de l’épargne : le capital est disponible à tout moment.
- Aléas / Risques : selon le choix de l’allocation d’actifs au sein du contrat d’assurance-vie, l’investissement est plus ou moins risqué.
- Imposition des revenus : la quotepart d’intérêt du rachat est soumis au prélèvement forfaitaire unique :
- partie fiscale : le taux est de 12,8 % (ou au barème de l’impôt sur le revenu en cas d’option globale). Au-delà de 8 ans ce taux est abaissé à 7,5 %.
- partie sociale : soumis aux prélèvements sociaux à un taux de 17,2 %.
- Avantage fiscal : seule la quote-part d’intérêt est fiscalisée durant la vie du contrat et la fiscalité de succession est très avantageuse (liens avec les 2 textes déjà existant sur le site : Fiscalité de l’AV en cas de vie et en cas de décès)
- IFI : seules les sommes investies sur des supports de nature immobilière (ex : SCPI) entrent dans l’assiette de taxation de l’IFI.
- Points forts : l’investissement est souple dans sa gestion et sa fiscalité est avantageuse.
- Sortie / Date de perception des revenus : le souscripteur peut effectuer des rachats partiels libres.
- Situation au décès : les capitaux sont versés au bénéficiaire désigné avec une fiscalité avantageuse.
En conclusion, la souscription d’un contrat d’assurance-vie permettra à Monsieur Martin de valoriser son patrimoine sans contrainte, tout en en organisant la transmission de son patrimoine à ces enfants.